ASBH : au-delà des espérances.

Des dires du co-président Pierre-olivier Valaize, l’objectif de début de saison était d’aller plus haut que les 4 saisons précédentes où l’ASBH avait chaque fois terminé l’exercice entre la 10ème et la 15ème places. Etre le plus proche de la 5ème place quand on sait qu’au départ la lutte sera âpre avec des cadors et de nombreux outsiders s’avère un objectif ambitieux.
Seulement voilà, la Pro D2 est un championnat passionnant de par son incertitude et son lot de surprises, beaucoup moins figé qu’à l’étage supérieur où l’argent dicte les grandes lignes du classement.
Cette 2ème place au classement après 15 journées est-elle le fruit du hasard ? Même s’il n’est pas dans le style de Manny Edmonds de fanfaronner, l’entraîneur des rouge et bleu sait que le travail paie toujours, et plus particulièrement quand il est de qualité. Voire avant-gardiste ! En effet, peut-être avant les autres, le staff sous la houlette de l’Australien, a mis en place un jeu où  la vitesse est au centre des préoccupations, seule alternative pour contourner des défenses toujours très en place.
Autre nouveauté, les coups de pieds de dégagement se font de plus en plus rares. En effet, Béziers veut rester maître du jeu, garder la possession du ballon, quitte à devoir le remonter de ses 22. Au passage, le changement  de physionomie fut criard ce Dimanche lors du match opposant Provençaux et Catalans : dès lors que Aix a cessé de rendre le ballon et a commencé à produire du jeu, les mouches ont changé d’ânes sans mauvais jeu de mot.
Il faut évidemment pour mettre ce style de jeu en place  des joueurs disponibles, athlétiques et dans une excellente condition physique. L’ASBH peut justement s’en prévaloir : de jeunes joueurs brillent de mille feux comme Félix Lambey, Rémy Bourdeau ou encore Morad Touizni. Des joueurs confirmés les encadrent avec brio comme Ramonéda, Barrère ou encore Meïté. Sans oublier la charnière bien huilée constituée de Valentine et de Munro.
Il faudrait toutefois citer bien d’autres joueurs « responsables » de cette réussite, la liste est longue cette année !
Côté statistiques, on en retiendra une : Béziers est leader des points marqués à domicile avec 296 points en 8 matchs, soit une moyenne de 37 points par rencontre.
La suite des évènements ? nul ne la connait. Les blessures, notamment, pourraient gâcher la fête. Elles ont été peu nombreuses sur cette première moitié de saison. Par contre, il semble peu probable que ce séduisant fond de jeu s’évapore maintenant, les joueurs sont déterminés, il l’ont clairement affirmé, à aller au bout de cette belle aventure.
P.M.